Plus de 10 000 jihadistes sont actuellement détenus par les Kurdes, dans les territoires qu'ils contrôlent en Syrie.
La plupart sont des combattants syriens ou irakiens du groupe Etat islamique, mais il y aussi les jihadistes étrangers, dont 60 Français, ainsi que des femmes et des enfants.
Ce dimanche, le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian a réaffirmé la position française : « Les combattants et combattantes de nationalité française doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes. »
Pour cela, Paris avait espéré un moment que des procès pourraient avoir lieu en Irak, le ministre des Affaires étrangères s'était même rendu à Bagdad en octobre pour en discuter avec les autorités irakiennes qui avaient fraîchement accueilli l'idée française.
Depuis, la situation en Irak s'est fortement détériorée, avec un mouvement de contestation et une répression qui a fait des centaines de morts.
Pour Jean-Yves Le Drian, il n'est donc pas envisageable à court terme de demander un processus judiciaire irakien pour les jihadistes français.
Le ministre renvoie donc ce dossier sensible à l'horizon le plus incertain : celui d'un hypothétique règlement politique en Syrie.