Le bilan est globalement décevant pour les associations. Aucune de ces 12 grandes villes (Paris, Grenoble, Lyon, Nantes, Bordeaux, Lille, Rennes, Toulouse, Montpellier, Nice, Strasbourg et enfin Marseille) ne répond vraiment aux enjeux climatiques en instaurant toutes les mesures qu'elles estiment nécessaires comme la mise à l'écart des véhicules les plus polluants, le développement du vélo et des transports en commun ou encore les mesures spécifiques pour protéger les enfants.
Déploiement de zones à faible émission
Certaines cependant s'en sortent mieux que d'autres. Lorelei Limousin est responsable des politiques de transports au Réseau Action Climat. « Paris se distingue parce qu'elle a pris cet engagement de sortir du diesel et de l'essence dans le cadre de la zone à faible émission ».
Il n'y a pas que Paris qui fait des efforts : « Grenoble se démarque par le nombre de mesures prises pour réduire la place de la voiture, que ce soit avec la baisse de la vitesse de circulation à 30 km/h ou par le développement de la pratique du vélo ».
Lorelei Limousin précise que « Strasbourg se démarque aussi par sa zone à faible émission qui doit viser la sortie du diesel d'ici 2025 dans la ville centre », des efforts encourageants pour la responsable des politiques de transports au Réseau Action Climat.
Les mauvais élèves
À l'autre bout du classement, trois grandes villes du sud de la France : Montpellier, Nice et Marseille. Les ONG soulignent le manque d'initiative de ces villes pour aider les usagers à abandonner la voiture individuelle, mais également le maintien ou la réalisation de projets routiers sur ces cinq dernières années.
Le principal frein selon les associations : le courage politique. Greenpeace, Réseau Action Climat et Unicef France espèrent donc que ce classement alimentera le débat à 3 mois des élections municipales.
Ce classement ne prend pas en compte la qualité de l'air de ces 12 grandes villes, mais les efforts qu'elles réalisent pour limiter la pollution liée aux transports.