« Comme tout le monde, je suis contre les listes communautaristes. C’est une évidence. » Du premier des socialistes, Olivier Faure au Rassemblement national de Marine Le Pen, pour une fois, la classe politique parle globalement d’une seule voix : c’est « non » au principe des listes communautaires.
Un principe toutefois difficile à appliquer. D’abord juridiquement, rappelle le marcheur Aurélien Taché. « Sur quelles bases ? Qu’est-ce qu’une communauté ? À partir de quand on entre finalement dans ce domaine-là ? »
Aurélien Taché voit surtout dans la démarche de Bruno Retailleau, et plus largement de la droite, une énième manœuvre politicienne : « On a des gens qui veulent faire de l'esbroufe politique, on a des gens qui font de la com… On a des gens qui veulent faire des propositions choc, qui savent parfaitement qu’elles ne résoudront rien, mais qui peuvent faire plaisir à l’électorat. »
Le texte électoraliste, mal ficelé juridiquement, stigmatisant... le député LR Philippe Gosselin n'est pas d'accord avec ce constat, tout en se défendant de toute islamophobie : « J’aurais le même discours à propos d’un parti politique qui mettrait en avant la défense des Italiens de France, des Polonais de France, etc. »
►À écouter aussi : Débat du jour - Pourquoi la France n'arrive pas à passer à autre chose depuis trente ans ?
Dans le viseur de la droite : c'est l’Union des démocrates musulmans de France qui a recueilli moins de 30 000 voix aux européennes et ambitionne de présenter une cinquantaine de listes aux municipales.