Le chef de l'État a passé toute la journée en Auvergne, commençant par cinq heures de visite inopinée au Sommet de l'élevage dans la matinée puis avec un débat avec les salariés de La Montagne, à l'occasion des 100 ans du journal auvergnat. Il venait directement de Rodez où il a tenu un débat sur les retraites.
« On a besoin des journalistes », a martelé le chef de l'État, après un discours en l'honneur du journal La Montagne et de son fondateur Alexandre Varenne. « Ce dont je suis plus convaincu qu'il y a quelques mois ou quelques années, c'est que la fonction de journaliste est indispensable dans la société », a-t-il jugé, « pour la garantie de sérieux et de confiance » face aux fausses informations.
Il en a également profité pour critiquer Google, qui refuse de payer les contenus de presse comme prévu par une directive européenne. « On va se battre à vos côtés sur le plan juridique » a promis Emmanuel Macron aux journalistes, afin « de mieux rémunérer les éditeurs de presse et les agences de presse ».
« Aides supplémentaires » aux éleveurs
C'est un discours un peu similaire qu'il a tenu aux éleveurs le matin au Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne. « Je serai à vos côtés », leur a-t-il dit, leur proposant des aides supplémentaires face à la sécheresse et le financement d'abattoirs pour échapper à l'emprise du groupe dominant dans le secteur de la viande, accusé de maintenir des prix trop bas.
Emmanuel Macron a parcouru, dans la cohue, les allées du salon de Cournon-d'Auvergne en discutant avec exposants et public de cette exposition rassemblant les meilleurs bovins, ovins et caprins des troupeaux français.
« Aidez-nous ! », lui ont lancé plusieurs agriculteurs, « donnez-nous des perspectives, car on a le sentiment que la société française ne veut plus de monde agricole ». « On est mal, c'est le matraquage qui est dur, on a l'impression d'empoisonner les gens », lui a crié une éleveuse.
« J'en peux plus non plus de l'agribashing », leur a répondu le président. Interpellé sur le Ceta, le président a renvoyé la balle dans le camp français. « Les difficultés qu'on a aujourd'hui n'ont rien à voir avec le Ceta ! » a-t-il dit, demandant aux éleveurs de s'organiser en filière. « Notre problème aujourd'hui est que nous ne savons pas valoriser correctement ce qu'on produit. »
(Avec AFP)