Avec notre envoyée spéciale à Villeneuve-Loubet, Anne Soëtemondt
Grandissime favori, le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale Christian Jacob a fait mardi une entrée en campagne sous le signe de la lucidité. Il a lancé un énième appel au rassemblement, après une présidentielle et des européennes désastreuses pour son mouvement.
Ambiance surchauffée pour le premier meeting, jusqu’à ce qu'Éric Ciotti, député des Alpes maritimes, prenne la parole : « Christian, tu es sans doute notre dernière chance, lance le député de Nice. Tu auras cette lourde et immense responsabilité d'assurer le redressement. Mais au-delà, j'ose le mot parce que l'heure est grave : la survie de notre famille politique. »
Fin fin aux divisions, arrêter les micro-partis
Christian Jacob aquiesce : oui, la droite est à la croisée des chemins. « La réalité, c'est que ça fait sept ans que nous avons perdu toutes les élections nationales », rappelle le chef de file des députés de la droite. Mais alors, comment relancer un parti à l’agonie ? En mettant fin aux divisions, en arrêtant avec les micro partis, bref : en rassemblant.
« Quel est l'intérêt de créer 10, 15, 20, 30 chapelles si notre ambition, c'est de construire une grande cathédrale qui soit la véritable force d'alternance après le macronisme ? C'est ensemble qu'il faut travailler », martèle M. Jacob.
Réunir la droite française commence à Nice
Comme un symbole de l’ampleur de la tâche ; au premier rang, les deux frères ennemis de la droite locale, le député Éric Ciotti et Christian Estrosi, maire de Nice, ne se jettent pas un regard.
Christian jacob est-il l’homme de la situation ? Beaucoup dans le public lui trouvent des qualités. Mais à en croire les militants, le seul sauveur possible serait Nicolas Sarkozy. L’ancien président était en dédicace à Nice quelques heures plus tôt... « Il y a que lui qui peiut arriver à réunir tout le monde, à fédérer le groupe », assure une participante au meeting.