Pas de surprise dans cette réforme. Les principales mesures étaient déjà connues : la baisse d'un quart du nombre de députés et de sénateurs, la limitation à trois mandats identiques de suite pour les parlementaires, les présidents d'exécutifs locaux et les maires des communes de plus de 9 000 habitants et enfin, l'élection de 20% des députés à la proportionnelle.
Le texte comporte quelques changements par rapport à sa version initiale, ce qui fait dire à l'exécutif que la droite a été entendue. « Nous avons apporté la démonstration que nous avions la volonté de faire des pas vers les sénateurs, souligne ainsi Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement. Une discussion doit, on l'espère, déboucher sur un compromis. Il s'agit que chacun fasse un pas vers l'autre. »
« Un accord global » avec le Sénat encore à trouver
Mais Gérard Larcher, le président du Sénat, campe sur ses positions. Hors de question pour lui que le nombre de parlementaires diminue de plus de 20%. Le gouvernement préfère donc renvoyer à plus tard l'examen de la réforme.
« Je pense qu'il serait judicieux d'avoir un accord global avec les assemblées, déclare Nicole Belloubet, la garde des Sceaux, notamment avec le Sénat sur ces différents points avant de l'inscrire à l'ordre du jour des assemblées. Et donc, le dialogue va continuer. »
Les discussions ne devraient pas aboutir avant les municipales. Le Premier ministre Édouard Philippe compte même sur les sénatoriales prévues en septembre 2020, pour faire bouger les lignes.