« Le tirage au sort des 150 citoyens est une étape clé qui doit permettre que la convention soit " une France en petit " », soulignent Thierry Pech et Laurence Tubiana, coprésidents du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat dans un communiqué.
Des numéros de téléphone seront générés automatiquement - 85% de portable et 15% de fixe - et environ 250 000 personnes seront appelées, pour en sélectionner 150.
Des critères sont fixés pour représenter au mieux la population française: 52% de femmes pour 48% d'hommes, six tranches d'âge (si possible à partir de 16 ans), niveaux de diplômes, diversités de métiers. Seront aussi pris en compte le poids des régions, avec quatre représentants pour les Outre-mer, et la répartition urbaine entre les pôles urbains, leurs couronnes et les zones rurales.
Une initiative inédite en France
Six week-ends de trois jours de travail sont programmés, avec une journée bilan, fin janvier 2020.
« Les 150 citoyens bénéficieront d'une indemnisation, sur le modèle des jurés d'assises (86 euros par jour à quoi s'ajoute une indemnité de perte de revenu). Les frais de transport, d'hébergement et de restauration seront également pris en charge, et une indemnité de garde d'enfants sera mise en place », précise le communiqué.
Les débats seront pilotés par un comité de gouvernance co-présidé par le directeur général de la fondation Terra Nova, Thierry Pech, et Laurence Tubiana, ex-négociatrice pour la France lors de la COP21.
« Le gouvernement publiera ensuite un calendrier prévisionnel de mise en œuvre de ces propositions. À la suite de quoi, les citoyens pourront formuler une réaction commune et publique aux réponses du gouvernement », précise la convention.
En France, la mise en place d'une convention citoyenne est une nouveauté. Pour l'Élysée, cette forme de politique participative est le marqueur d'un «acte II» du quinquennat qui se veut plus ouvert au dialogue.
► À lire aussi : France: qui sont les garants du grand débat national?
(Avec AFP)