Deux affaires de maltraitance animale viennent coup sur coup de se répandre sur la Toile. La première, est une vidéo captée par smartphone fin juin, lors d’une soirée entre amis dans un bar-restaurant du sud-ouest de la France. Un jeune homme arrache la tête d’un coq vivant avec les dents avant de la recracher. « Écœurant ! À quel moment dans ta vie tu te dis que tu vas pouvoir réaliser cet acte ignoble ? » Fulminent la plupart des twittos.
Un représentant de la fondation Brigitte Bardot luttant contre la cruauté animale a fini par identifier l’égorgeur âgé de 22 ans : il s’agit du champion du Pays basque de pelote à main nue. La Fondation a porté plainte auprès du parquet de Bayonne. L’homme dit être conscient de son acte et qu’il est prêt à l’assumer. Il risque jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende pour « faits de cruauté envers un animal ». Par ailleurs, les internautes ont mis en ligne des pétitions pour que ce joueur professionnel soit banni de l’équipe de France de pelote basque, voire même exclu de la fédération.
Un chaton maltraité
Diffusées sur Snapchat, des vidéos montrent une jeune fille s’amusant à plonger l’animal dans l’eau, puis à le lancer en l’air, après quoi il retombe violemment sur le sol. Plusieurs séquences du même acabit sont publiées. De nombreux twittos se mobilisent et parviennent à communiquer avec celle qui est en train de filmer. « Je n’ai jamais eu de chats qui sont morts parce que je les ai balancés. Mon chat, il n’est pas maltraité » réplique la vidéaste.
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Excédés par les réponses de la gamine, les internautes signalent le délit sur la plateforme Web Pharos, le portail de signalement des contenus illicites en ligne. « Des investigations sont en cours pour retrouver les auteurs des faits. Surtout ne republiez pas ces vidéos » annonce la police nationale sur Twitter. « Je n’ai pas réalisé la gravité de mes actes. J’ai décidé de me rendre à la gendarmerie pour me dénoncer » a rédigé sur Snapchat l’une des jeunes filles.
Combien de chatons torturés, de coqs égorgés faudra-t-il encore et encore pour faire comprendre aussi aux responsables des réseaux sociaux que laisser ces vidéos sans réagir sur leur plateforme constitue un délit, déplorent aujourd’hui la plupart des associations de protection des animaux.
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