« On voit des vignes qui ont été brûlées par le soleil, par un coup de chaud », témoigne le président de la chambre d'agriculture de l'Hérault Jérôme Despey. « On aurait dit que j’ai pris un chalumeau et que je l’ai passé sur les feuilles de vignes. »
Le raisin également a subi de plein fouet les fortes chaleurs. « Les grappes avec le raisin tout vert sont en train de devenir tout marron et de se dessécher », explique le viticulteur, également numéro 2 de la FNSEA. « Il y a des pertes de potentiel très importantes », s’inquiète-t-il, notamment sur des cépages ancestraux comme le Carignan.
« La vigne en principe résiste à la chaleur mais avec les niveaux de températures atteints vendredi, la viticulture est en train de payer un lourd tribut » face aux effets du réchauffement climatique, estime Jérôme Despey. « Ça fait 30 ans que je suis vigneron. Je n'avais jamais vu une vigne brûlée par un coup de chaud comme cela s'est produit hier : c'est impressionnant », insiste le responsable FNSEA.
Jérôme Despey annonce la mise en place dès lundi d’« une cellule d'urgence » à la chambre d'agriculture de l'Hérault pour recenser précisément les dégâts et les vignerons touchés, mais aussi les horticulteurs, maraîchers, arboriculteurs, etc. « Il est un peu trop tôt pour faire un bilan, mais ce qu’on peut dire aujourd’hui, c’est qu’on aura des pertes de production dans ces départements. »