Selon la loi, tout salarié a droit au respect de sa vie privée. Alors, si installer des caméras sur un lieu de travail est autorisé, il est en revanche interdit de les laisser filmer en permanence.
Et cela, la petite société de traduction Uniontrad Company ne l'a pas vraiment respecté. Elle n'a même pris la peine d'informer ses six salariés épiés par les caméras.
Entre 2013 et 2017, certains d'entre eux alertent la Cnil sur la situation. Le gendarme des données personnelles procède alors à des inspections au sein de la petite entreprise.
L’enquête conclut que non seulement les caméras tournent en continu, mais les salariés ne disposent d'aucun moyen pour protéger leurs données sur leurs postes de travail.
En 2018, la Cnil ordonne donc à la société de prendre des mesures, mais elle n'en fait rien. L'autorité régulatrice décide alors de la sanctionner.
Une affaire loin d'être isolée. En juillet déjà, une grande école parisienne avait été mise en demeure de la même manière pour avoir filmé ses salles de classe et lieux de vie.
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