Empêtré dans la pire crise de son histoire et emmenant dans sa chute les compagnies aériennes clientes du Boeing 737 MAX, Boeing s’est à nouveau confondu en excuses ce lundi 17 juin au Bourget, pour la tragédie, bien sûr, et pour ses conséquences humaines, mais aussi pour ses conséquences industrielles, rapporte notre envoyée spécial, Aabla Jounaïdi.
Kevin Mc Allister, directeur général de Boeing Commercial, a assuré que tous les efforts étaient déployés pour garantir un retour en service de l’avion, cloué au sol depuis mars dernier. « Nous sommes désolés pour les perturbations causées à nos clients dans leurs opérations. Nous savons que nous avons du travail pour regagner leur confiance et celle du public », a déclaré le DG de Boeing.
« La mise à jour logicielle ajoutera trois niveaux de protection en plus au système anti-décrochage. Nous avons pris le temps pour bien faire. Nous croyons que cela aidera à s’assurer que des accidents comme cela n’arriveront plus jamais.»
Kevin Mc Allister a apporté des précisions sur les tests mis en oeuvre et le renforcement des programmes de formation, « grâce à l’apport de pilotes du monde entier ».
« Nous travaillons prudemment à remettre en vol l'avion et nous faisons des progrès solides. Mais ce sont les autorités qui décideront quand le Boeing 737 Max sera remis en service ». Mais il n'a pas pu donner un calendrier, laissant aux autorités de régulation, dont la majorité ont suspendu les vols de l’A737 MAX, le soin de dire quand l’avion pourrait revoler.
Airbus fait le show
Pour rajouter au malheur de Boeing, Airbus a fait le show. Le concurrent européen a présenté son nouvel appareil long courrier, l’A321 XLR. Il fait directement concurrence au programme NMA ( New Midsize Aircraft ) de Boeing. L'A321 XLR a fait l’objet d’une première grosse commande, ce matin, de la part du loueur américain Air Lease Corporation (ALC). Ce nouvel avion monocouloir capable de parcourir 8700 kilomètres intéresse particulièrement les compagnies low-cost long-courrier.