Trois jihadistes et leurs neuf enfants ont été remis lundi matin à la justice française via la Turquie. Les trois adultes, un homme de 35 ans et deux femmes dont l'une de 36 ans, ont été placés en garde à vue à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les enfants, eux, ont été placés en famille d'accueil par le parquet de Bobigny. Une quarantaine d'enfants sont actuellement suivis par les services de la protection de l'enfance dans en Seine-Saint-Denis, dont dépend l'aéroport de Roissy par lequel se font la majorité des retours.
Sur RFI, Marie Dosé, avocate de plusieurs familles françaises qui ont déposé des recours pour obtenir le retour d'enfants, explique qu'un accord existe entre la France et la Turquie et que cette opération s'inscrit dans le cadre des expulsions régulières des jihadistes qui ont atteint la Turquie pour fuir l'État islamique.
Douze autres enfants ont été rapatriés lundi 10 juin à Paris des zones kurdes de Syrie. Le plus âgé a 10 ans. Ces enfants sont dans un état de grande fragilité physique et psychologique. Mais ces retours obéissent au cas par cas, ce que dénoncent les familles des enfants, non rapatriés encore pour le moment. « Cette distinction entre les orphelins et les autres est incompréhensible. Tous sont en danger », s'emporte la mère d'une française encore dans un camp avec ses quatre enfants. « Et les autres enfants, on va les laisser mourir à petit feu là-bas ? »