Le pot aux roses a été découvert en mars dernier par les associations elles-mêmes. Très étonnées par la texture et la couleur inhabituelle de ces steaks hachés surgelés destinés aux plus démunis, elles ont stoppé leur distribution et saisi les services de la répression des fraudes.
Les services de l'État ont été alertés le 28 mars par la Croix-Rouge, les Restos du cœur, le Secours populaire français et la Fédération française des banques alimentaires sur la qualité médiocre de ces steaks hachés surgelés, livrés dans le
cadre d'un marché financé par le Fonds européen d'aide aux plus démunis (FEAD), a précisé le ministère de l'Économie.
Les résultats des analyses effectuées par ces derniers sont sans appel : dans les steaks incriminés il n'y a pas de trace de viande, mais du gras mixé avec de la peau, du soja et de l’amidon. Des quantités de matières premières de bien mauvaise qualité mais, rassurent les autorités sanitaires, ne présentant aucun danger pour la santé. (Lire le communiqué du ministère de l'Économie)
Selon les premiers éléments de l'enquête, l’entreprise française qui commercialisait ces faux steaks hachés les faisait produire en Pologne, histoire de baisser les coûts et d’augmenter les marges. Au total, l’année dernière elle a réussi à écouler 1 500 tonnes de ces produits pour plus de 5 millions d’euros. Une tromperie passible de deux ans de prison et d’un million d’euros d’amende.