C'est un spécialiste de la fin de vie, auteur d'une loi sur le sujet, qui va assurer l'intérim, le maire d'Antibes Jean Leonetti. Comme le prévoient les statuts, le vice-président du parti aura la lourde tâche d'organiser la suite et notamment de nouvelles élections internes.
Dans cette période d'incertitude qui s'ouvre, tout est sur la table : mettre en place une direction collégiale, désigner un patron qui ne serait pas un « présidentiable », changer le nom du parti, ou même fonder un nouveau parti. Bref tout faire pour ne pas disparaître alors que les partisans d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen intensifient leur offensive pour attirer à eux les élus LR. Pendant ce temps, chez les macronistes, on se frotte les mains : « Tout se passe comme prévu », se réjouit un cadre de la majorité.
Que vont faire les prétendants ?
Pronostic d'un député LR : « Celui qui sortira trop vite se prendra une balle perdue ! ». Et, c'est vrai, les prétendants à la succession de Laurent Wauquiez se font pour l'instant discrets. Que vont faire les prétendants au trône, notamment Valérie Pécresse ou Bruno Retailleau ? Se lancer maintenant pour la présidence des LR ou se préserver pour la présidentielle de 2022 ?
Ils auront l'occasion d'en parler mardi soir 4 juin autour de Gérard Larcher. Le président du Sénat a en effet prévu de réunir tous les ténors de la droite dans un hôtel parisien. Avant même la démission de Laurent Wauquiez, il a appelé à bâtir un nouveau projet. « Gérard Larcher peut être un très bon trait d'union, il a quelques cartes en main », reconnaît un élu.
Laurent Wauquiez, lui, va se réfugier dans sa région. À 44 ans, et un an et demi à peine après son arrivée à la présidence du parti, il est poussé vers la sortie par sa propre famille. Un échec personnel pour celui qui rêvait de diriger la droite depuis plusieurs années et voulait relancer les LR après la catastrophe Fillon à la présidentielle 2017.