La première à dégainer ? Clémentine Autain. Dès dimanche soir, la députée a réclamé un changement de stratégie. Moins de polémiques, plus d'ouverture à gauche. Un message répété dans une interview à L'Obs le lendemain, et sur France inter, mardi. La députée a sorti le bazooka, alors que les tenants de l'aile populiste s'épanchent, eux, sur Twitter.
Pourtant, pour Éric Coquerel, tout va bien à LFI. « Aujourd'hui, dit-il, il y a deux sortes de critiques : ceux qui trouvent que la ligne a été trop populiste et clivante ; ceux qui trouvent qu'elle n'a pas été assez populiste et clivante. Donc, c'est que quelque part, elle a dû être correcte. »
La ligne politique n'est pas donc en cause aux yeux du député des Hauts-de-Seine, et ce n'est pas non plus un problème de personne. « Je pense que le successeur de Jean-Luc Mélenchon s'appelle Jean-Luc Mélenchon », assure même Éric Coquerel.
Les critiques concernant le manque de démocratie et d'espace de débat au sein de LFI sont, elles aussi, balayées d'un revers de main. « Les espaces, il y en a, considère la députée Danielle Obono. Alors il faut les renforcer, les préciser, faire en sorte que le mouvement se structure mieux. Mais ça, c'est la vie des mouvements et des organisations politiques. Il n'y a rien de nouveau là-dedans. »
Quelque peu dans le déni face à une colère qui monte en interne, les lieutenants de Jean-Luc Mélenchon continuent de défendre la stratégie de leur leader. Il va falloir davantage que des prises de position dans la presse pour faire bouger les lignes à La France insoumise.