Procès Balkany: la villa Pamplemousse au menu des débats

Dans le procès des époux Balkany, poursuivis pour fraude fiscale et corruption, le tribunal s’intéressait ce lundi 27 mai aux conditions d’acquisition de leur villa aux Antilles.

Au palais de justice de Paris, Franck Alexandre

« On aurait aimé vivre comme tout le monde », affirme Patrick Balkany à la barre. L'édile de Levallois le dit au tribunal : sa femme et lui auraient aimé avoir leur maison à leur nom. « Mais c'était l'engrenage. Une fois que le mal est fait, c'est très difficile de changer en cours de route », tente-t-il de se défendre. « Si je n'avais pas été élu, je l'aurais fait depuis bien longtemps. »

Isabelle Balkany, psychologiquement fragile, n'est plus hospitalisée, mais elle encore trop faible pour comparaître à son procès, précise son mari. Il se charge donc d'expliquer aux juges l'engrenage qui a mené à cette fraude fiscale, à omettre de déclarer l'achat de la villa Pamplemousse à Saint-Martin. Cet achat a été réalisé à la fin des années 1990 « avec de l'argent familial, rien que de l'argent familial », insiste Patrick Balkany. D'après le maire de Levallois, les 10 millions de francs étaient un reliquat de la succession des parents de son épouse, perçu en Suisse.

Le tribunal évoque la kyrielle de sociétés-écrans ayant servi à masquer le nom des Balkany comme véritables propriétaires. « Les Suisses sont pragmatiques », dit le prévenu qui conclue : « On cherche toujours un endroit où l'on paie le moins. »

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