Les «gilets jaunes» à la peine six mois après le début de leur mobilisation

Après six mois de lutte, les « gilets jaunes » manifesteront encore ce samedi 18 mai. Mais désormais, ils peinent à mobiliser.

« On perd des troupes de jour en jour », disent les « gilets jaunes » toujours mobilisés que RFI a contactés. Six mois après la première manifestation du 17 novembre, le mouvement existe encore, mais il est affaibli.

En cause, l'épuisement des forces, d'abord. Une manifestation tous les samedis pendant six mois, ça use. Il y a aussi un mouvement à deux vitesses. Entre protestataires des premiers jours, qui réclamaient notamment davantage de pouvoir d'achat, la baisse de prix du carburant, et les autres aux revendications plus sociales et qui cherchent à se structurer, la fracture est consommée.

« Cette convergence n'a fonctionné qu'un temps. Aujourd'hui, plus personne ne s'écoute en assemblée », assurent plusieurs « gilets jaunes ». Il y a une dispersion des revendications. Et cela, même Eric Drouet, figure du mouvement, le dit.

Autre facteur de mobilisation en baisse : les violences policières. Ils sont nombreux à craindre les coups de matraque et les heurts en manifestation. Ils préfèrent dorénavant suivre de loin, mais en restant « gilets jaunes ». Car si le mouvement ne mobilise plus en ce printemps, il n'est pas définitivement à terre. Cette contestation reste profondément enracinée. Et pourrait ressurgir, sur les ronds-points ou dans les villes au gré des mécontentements et des réformes à venir.


Depuis le 17 novembre 2018, plusieurs évènements ont marqué la mobilisation :

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