L'équipe d'avocats de cette famille s'appuie sur un paragraphe de l'article 3 et cela est une première. Il stitpule que « nul ne peut être privé du droit d'entrer sur le territoire de l'État dont il est ressortissant ».
« On ne peut pas leur interdire de rentrer en France »
Ces deux enfants français de 3 et 4 ans ont été blessés dans la bataille de Baghouz. Marie Dosé, l'avocate de leurs grands-parents, estime que la France doit leur permettre de rentrer : « Cette femme et ses enfants sont titulaires du droit absolu, qu'ils soient nés ou non en France, de rentrer dans le territoire dont ils ont la nationalité. Cette femme et ses enfants sont Français. On ne peut pas leur interdire de rentrer en France ».
Les enfants vivent actuellement avec leur mère dans le campement d'al-Hol où 12 000 étrangers de familles jihadistes sont toujours retenus, selon les Nations unies. Les conditions de détention y sont particulèrement terrifiantes, raconte encore l'avocate : « Ils sont exposés au choléra, à la tuberculose, ils sont dans un état de faiblesse extrême. Et, effectivement, ils sont blessés et non soignés. J'ai des nouvelles terrifiantes de ces camps qui sont répertoriées chaque jour au Quai d'Orsay et à Emmanuel Macron. »
Pour l'instant, le gouvernement accepte de rapatrier les enfants de jihadistes au cas par cas. Seuls six d'entre eux ont été acceptés sur le sol français au mois de mars. Ils seraient encore plusieurs centaines retenus dans ces camps du Kurdistan syrien.