Les ministres de l'Environnement du G7 préparent le sommet de Biarritz

Ce dimanche commence le G7 des ministres de l'Environnement, des Océans et de l'Énergie à Metz, dans un contexte d'urgence climatique. Au programme de ces deux jours d'entretiens, l'examen d'initiatives concrètes autour de la lutte contre les inégalités, la déforestation, les déchets plastiques ou encore la protection des récifs coralliens, et l'adoption d'une charte biodiversité.

C'est dans le cadre de la présidence française du G7 que le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, accueille ses homologues allemand, britannique, américain, canadien, japonais et italien à Metz jusqu'à lundi.

Au menu : le changement climatique et l'urgence écologique. Avec l'accent mis sur la biodiversité, c'est-à-dire tous les éléments vivants de la planète. La biodiversité est restée longtemps à la traine des rencontres internationales,  plus axées sur le climat. Mais ce dernières années, le sujet à pris un nouveau tournant suite à de nombreuses études menées par des scientifiques.

Ces derniers s'alarment sur un déclin rapide de la diversité animale et végétale partout dans le monde. D'où l'enjeu de ce G7 et de la France qui est donc de transformer l'évaluation alarmiste des scientifques en une action politique. Les Etats devrait donc élaborer un cadre d'action mondial : une charte de la biodiversité qui va permettre de mettre en place des règles communes pour trouver des outils de financements pour protéger ces écosystèmes naturels.

Des discussions auxquelles doivent également participer des associations et des ONG. « C’est la dixème fois depuis moins d’un an que la science nous prouve l’impact grandissant des activités humaines sur les changements climatiques et sur la biodiversité, rappelle Lucile Dufour, responsable des politiques internationales au Réseau action climat, qui participe aux réunions. Or, les pays du G7 sont responsables de 20% des émissions de CO2 dans le monde. On avait vraiment besoin que ces pays-là, et donc les ministres de l’Environnement qui les représentent, prennent la responsabilité de répondre à la crise climatique, la crise de la biodiversité que l’on voit actuellement, et prennent les devants pour accélérer leur action. »

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Pour obtenir des résultats, il faut des engagements. Et selon les ONG, c'est à la France, qui préside le G7, de pousser ses partenaires à en prendre. « On a cette France qui doit être forte de propositions à l’international, qui doit être capable de mener les autres pays, mais surtout qui doit être crédible par rapport à son action au niveau national, poursuit Lucile Dufour. Et pour l’instant, ce n’est pas le cas. On a eu à l’issue du grand débat les annonces d’Emmanuel Macron qui ont complètement oublié la cause climatique. Et surtout, la France est toujours dans le rouge par rapport à sa transition énergétique. »

En marge de cette réunion préparatoire, des conférences sur la biodiversité, le changement climatique et la transition écologique sont proposées au public au Centre Pompidou-Metz.  Ce G7 sur l'environnement se conclut lundi après-midi, alors que sera rendu publique à Paris la version finale d'un rapport sur la situation mondiale des écosystèmes. Le constat des scientifiques est très inquiétant : la destruction de la nature menace autant l'avenir de l'homme que le changement climatique.

Le collectif Alter G7, qui a appelé à la non-violence, prévoit d'organiser dimanche à la mi-journée une action de désobéissance civile, alors qu'une « marche mondiale pour une justice écologique et sociale » s'est déroulée dans la ville ce samedi, réunissant entre 3 000 et 5 000 personnes.

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