La consigne est venue d'en haut, du président de la République qui a demandé à ses lieutenants de faire passer le message : « Il faut défendre à bloc Castaner ». Pas question donc pour Emmanuel Macron de lâcher son ministre de l'Intérieur. L'exécutif considère que la nouvelle polémique autour de ses propos est « injuste ».
Et c'est Édouard Philippe lui-même qui s'est chargé de réaffirmer son soutien plein et entier à Christophe Castaner, en déclarant en marge de son déplacement en Charente que le ministre de l'Intérieur avait « évidemment et comme depuis le début toute sa confiance ».
Exit donc du point de vue du Premier ministre les appels à la démission, les demandes de commission d'enquête parlementaire qui se sont succédé dans l'opposition de gauche et de droite depuis mercredi.
Reste qu'après avoir été mis en cause pour sa gestion des manifestations de « gilets jaunes », pour ses sorties nocturnes en boîte de nuit, Christophe Castaner n'en finit pas de susciter les critiques et fait office de maillon faible du gouvernement. Un député de la majorité regrette d'ailleurs qu'il soit « monté au créneau trop rapidement et qu'il ait gâché une séquence plutôt réussie puisqu'en termes de gestion de la foule, le job, dit-il, avait été fait le 1er mai ».
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