►Réactions de «gilets jaunes»
Dans son intervention, le chef de l'Etat a salué les « justes revendications à l'origine » du mouvement des « gilets jaunes » qui a profondément bouleversé le quinquennat depuis le 17 novembre. Mais les premières réactions de « gilets jaunes » aux annonces du président sont de déception. À Ivry, des « gilets jaunes » jugent qu'il n'y a « rien de concret » parmi les annonces.
Pour Danièle, qui était à la place de la République à Paris et fait partie du mouvement des « gilets jaunes », l'intervention d'Emmanuel Macron n'est « que du théâtre ».
Pour Sébastien, présent lui aussi à la place de la République, « veut une répartition des richesses » et dénonce des annonces floues.
Des gilets jaunes se sont réunis pour suivre la prise de parole d’Emmanuel Macron, notamment à Marseille. Pour eux, le chef de l’État regarde dans le bons sens, mais formule des propositions insuffisantes.
►Réaction du Medef
Fabrice Le Saché, vice-président et porte-parole du Medef - la principale organisation patronale en France -, salue une partie des annonces d’Emmanuel Macron mais a aussi nombre d’interrogations, notamment sur certaines mesures qui pourraient toucher les entreprises.
►Réaction syndicale
Selon Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, les annonces d’Emmanuel Macron ne répondent pas aux revendications exprimées dans les manifestations ces derniers mois : pas de hausse de salaires, ou des minimas sociaux pas de retour sur l'ISF. Surtout, il dénonce la volonté du président d'allonger la durée de cotisation pour la retraite et ses annonces sur l'immigration.
►Les politiques de tout bord dénoncent un « manque d'annonces »
Le président français veut faciliter le recours au référendum d'initiative partagé, mais pour l'opposition, le compte n'y est pas. Gilles Platret, porte-parole du parti Les Républicains (LR), regrette le manque de mesures concrètes.
Dans le propos liminaire de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a choisi de faire de l'écologie l'un des quatre thèmes majeurs de la suite de son quinquennat. Avec à court-terme une mesure concrète : une convention citoyenne, dont 150 membres seront tirés au sort, sera mise en place d'ici l'été pour réfléchir à de nouvelles politiques environnementales. C'est loin de convaincre David Cormand, secrétaire national du parti Europe Ecologie-Les verts (EELV) et candidat à l’élection européenne.
Le porte-parole d'EELV a regretté avoir dû attendre « 45 minutes avant d'(entendre) parler du climat ».
Manon Aubry, tête de liste pour le parti La France Insoumise aux Européennes de 2019, a reproché le manque d'annonces sur une « réforme profonde sur la démocratie ».
Pour le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, Emmanuel Macron n'a annoncé que « des micro-mesures qui ne sont pas à la hauteur de la détresse des Français ! »
Ian Brossat, tête de liste PCF pour les européennes a joué sur l'humour pour dénoncer les annonces du président français.
Chez La République En Marche, on salue « un cap clair »
Pour le délégué général de La République En Marche Stanislas Guerini, « le Président de la République a fixé un cap très clair pour le pays qui est cohérent avec nos engagements fondamentaux : valoriser le travail, baisser les impôts, réduire les inégalités de destin en protégeant ceux qui en ont le plus besoin », a-t-il dit à l'AFP.