Européenne: en France, la tête de liste LaREM tente de mobiliser les électeurs

Les « gilets jaunes » ont monopolisé l’attention depuis novembre, aux dépens des élections européennes. Alors qu'Emmanuel Macron conclura jeudi prochain le grand débat pour tenter de changer de séquence, vendredi 19 avril, Nathalie Loiseau, tête de liste LaREM, était en Saône-et-Loire pour parler à des agriculteurs. Objectif : sonner le début d’une campagne décidément lente au démarrage.

Avec notre envoyée spéciale à Chalon-sur-Saône,  Anne Soëtemondt

« La PAC, pour vous ici, ça se passe comment ? » Nathalie Loiseau le sait : en allant à la rencontre d'agriculteurs, ultra dépendants de la politique agricole commune, elle trouve un public intéressé par les élections de mai 2019.

« Le ressenti sur le terrain avec l'Europe, c'est cette notion de concurrence un peu déloyale qu'on ne boxe pas dans la même catégorie », confie un Chalonnais.

Un débat sur l'Union européenne et le Parlement de Strasbourg qui, à cinq semaines du scrutin, n'est pas très vif dans l’opinion. La faute au grand débat, qui monopolise l’attention depuis des mois en France ?

La majorité, représentée par la liste La République en marche de Mme Loiseau, veut croire que non. Et de marteler que tout se jouera dans les deux dernières semaines.

La salle des fêtes de Chalon-sur-Saône, trop grande pour l'évènement

Pascal Canfin, numéro deux de la liste La République en marche, rappelle que les Européennes sont traditionnellement synonymes d’abstention : « C'est tout le problème des élections européennes. »

« Le premier message qu'on passe aux Français, dit-il, c'est allez voter, parce que l'Europe ça vous concerne, parce que la politique agricole commune, elle est décidée en Europe, parce que les normes sur le diesel, c'est européen. »

Mobiliser en parlant concret ? Pas facile. Illustration quelques heures plus tard lors de la réunion publique. Inquiète des possibles places vides, LaREM n'a pas loué la grande salle des fêtes, qui aurait pu accueillir quelque 800 personnes.

Elle a réservé une salle de 150 personnes. Parmi elles, Hervé, soutien d’Emmanuel Macron, ne se fait pas d’illusion : « On verra. De toute façon, les Européennes, ça ne passionne pas beaucoup les foules en général. »

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