Avec notre envoyé spécial, Emmanuel Calafiore
Saint-Sulpice semble bien petite par rapport à Notre-Dame de Paris. Si quelques centaines de fidèles sont à l’intérieur, d’autres sont assis devant l’écran géant, sur la place ou sur la fontaine, ce mercredi 17 avril.
Maylis est heureuse de partager ce moment, même si elle a hésité à venir. « Au début, je me suis dit : "Je n’y vais pas, il n’y a pas de messe à Notre-Dame", explique-t-elle. Et puis, je me suis dit que c’était important d’aller quand même à la messe chrismale et à Saint-Sulpice. L’Église est dans notre cœur. Elle est dans les pierres, mais elle est aussi dans notre cœur. »
Pour Sirg, cette célébration est particulière. Pour ce jeune prêtre en formation, venir à Saint-Sulpice est comme une redécouverte : « C’est une situation nouvelle. C’est très étonnant de venir à la messe chrismale à Saint-Sulpice. Maintenant, ça va être un peu "la cathédrale bis". Et c’est vrai que oui, c’est un peu comme si on voyait sa famille d’une nouvelle manière. On redécouvre un peu. »
À 18h50, les cloches ont sonné à l’unisson
Et à 18h50, à l’heure où l’incendie s’est déclaré à Notre-Dame ce lundi 15 avril, une émotion particulière saisit les fidèles comme les non-croyants, quand toutes les cloches retentissent et sonnent à l’unisson.
Française vivant à l’étranger, Carole, bien que baptisée, n’est pas pratiquante. Pourtant, venir aujourd’hui était important : « Nos pas de touristes nous ont amenés sur cette place Saint-Sulpice. On sent une certaine émotion sur cette place. Nous sommes restés pour profiter de ce moment de recueillement », confie-t-elle.
Malgré le drame en cette semaine de célébration de la résurrection, tout le monde présent ne doutait pas de la reconstruction de Notre-Dame.
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