Ne pas toucher à l’âge légal du départ à la retraite, fixé à 62 ans, c'était une promesse de campagne du président Emmanuel Macron. Mais les voix discordantes au sein de l'exécutif sur ce sujet ont fait voler en éclats la confiance que les partenaires sociaux accordaient au gouvernement. Philippe Pihet qui suit le dossier des retraites pour le syndicat Force ouvrière (FO) menace de claquer la porte : « Il ne peut plus avoir de discussions sincères et transparentes. On a donc écrit à monsieur le Premier ministre en lui disant, écoutez maintenant, donnez-nous le document sur lequel vous vous appuyez pour vos déclarations sur le report de l’âge et compagnie. Si vous ne nous donnez pas le document, on n’ira plus à la concertation qui ne sert plus à rien. »
De son côté, le syndicat CGT pointe un manque de clarté et dénonce une cacophonie. Régis Mezzasalma, conseiller confédéral CGT, demande au Premier ministre une réunion immédiate : « Nous, ce qu’on veut, c’est réunir tous les partenaires sociaux et que monsieur Delevoye arrête de nous parler uniquement de principes, mais nous donne des éléments chiffrés afin de pouvoir comparer, au niveau du public, ce que serait le niveau de pension aujourd’hui et par rapport à ce qui serait projeté. »
Un fait suffisamment rare pour être souligné, le patronat est sur la même ligne que les syndicats et prévient l'exécutif qu'on ne revient pas sur un engagement de campagne.