Brexit: les douaniers dénoncent la surcharge de travail et ciblent l'Eurostar

Cela fait huit jours qu'ils multiplient les actions : les douaniers français sont en colère, ils protestent contre la surcharge de travail que va susciter le Brexit et demandent plus de moyens. Après une grève du zèle qui a ralenti le trafic des camions la semaine dernière à Calais, ce sont les passagers de l'Eurostar, le train qui relie Paris et Londres en passant sous la Manche, qui font les frais de ce mouvement des fonctionnaires français.

Avec notre envoyé spécial à la gare du Nord, David Baché

Les trains supprimés, une attente aux contrôles qui s'éternise... à la gare du Nord à Paris, les passagers de l'Eurostar finissent tous par monter dans un train, mais pas aussi facilement que prévu : « On a acheté des billets avec mes copines et notre billet est annulé, déclare cette personne. Une grève du zèle des douaniers. C’est un message automatique qui nous l’a expliqué ».

Surcroît de travail

« Il y a un problème parce qu’on doit attendre, mais une chose très stupide parce que c’est une grève contre le Brexit, ainsi donc les Anglais n’aiment pas les Français du tout avec ça. Ils veulent faire le Brexit plus fort », s'insurge cet homme. Les douaniers ne protestent cependant pas contre le Brexit en lui-même, mais ils veulent montrer le surcroît de travail et les complications que le Brexit va engendrer.

Les discussions n'ont encore rien donné

Pour Nicolas Houdin, de la CGT Douanes, « les agents sont censés contrôler les bagages pour vérifier qu’il n’y ait pas de bombes, matériels explosifs, de couteaux, de matériels dangereux. On contrôle beaucoup plus les bagages. Au lieu de contrôler un bagage sur dix, on va en contrôler un sur cinq. Et pourtant, on a déjà des queues d’une heure ». Les douaniers réclament des augmentations d'effectifs et de salaire. Les discussions engagées avec le gouvernement n'ont encore rien donné, le mouvement des douaniers n'est pas prêt de s'arrêter.

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