Maître Samia Maktouf est catégorique. Pour elle, la France a une obligation juridique à ramener ces deux enfants sur son territoire. « Notre pays qui se flatte de respecter les droits de l’homme se doit de rapatrier ces enfants qui sont aujourd’hui menacés de mort compte tenu des circonstances dans lesquelles ils sont obligés de survivre », lance l’avocate.
Aujourd’hui, la fillette de cinq ans et le garçonnet de deux ans vivent dans un camp de déplacés contrôlé par les Kurdes. Mais demain, en fonction de l'évolution du conflit, on pourrait perdre leur trace. Pour Samia Maktouf, d'un point de vue moral cela est inacceptable.
« Leur place est dans leur pays »
« Aujourd’hui nous avons à faire à des enfants qui n’ont pas choisi leurs parents, qui n’ont pas choisi de naître sur le sol du califat, qui sont à l’abandon, qui ont une famille en France et ils sont innocents de tout acte que les parents auraient commis », explique-t-elle.
Leurs deux grands-mères, désespérées, s'en remettent désormais à la justice. « Ces deux grands-mères espèrent que la justice leur donnera raison pour essayer de sauver ces enfants, raconte maître Maktoub. Leur place est dans leur pays, c’est-à-dire la France ». L'avocate devrait donc déposer le recours contre l'Etat français au tribunal administratif dans les jours qui viennent.