Le président de la République n’est pas venu, comme certains de ses prédécesseurs ont pu le faire, pour la première traite des vaches. Il avait prévu de commencer cette visite par un discours devant une assemblée de 500 personnes, dont la moitié de jeunes agriculteurs européens.
Un discours prononcé centré sur la Politique agricole commune, en cette année d’élection européenne et en pleine renégociation de la PAC: il y a une attente chez les agricultures d’entendre la parole présidentielle sur cette question, selon l'Elysée.
Le président français a appelé d'emblée à « réinventer » la politique agricole commune, alors que «l'Europe agricole aujourd'hui est menacée de l'extérieur », a martelé le président français, notamment face aux grandes puissances comme la Russie, la Chine ou les Etats-Unis, mais aussi « de l'intérieur ».
« Sans la PAC, les consommateurs européens ne bénéficieraient pas d'une alimentation accessible et de qualité », a rappelé Emmanuel Macron.
Il y avait même quelques militants En Marche qui étaient présents et qui ont encouragé le président aux cris de : « Ne lâchez pas ! ».
Mais parmi les agriculteurs, on ressent une certaine préoccupation, notamment sur la question des prix, comme a témoigné un échange entre le président et un jeune agriculteur qui l'a interpellé. « Est-ce que vous allez nous aider réellement ? Parce que les paroles c’est bien, mais on attend les actes », a lancé l'agriculteur. « Je veux bien avoir confiance en vous, mais on attend vraiment ça, parce que c’est vraiment dur. Vraiment dur… »
Pour sa deuxième visite au Salon de l’agriculture en tant que président de la République, Emmanuel Macron a donc encore des gages à donner et doit toujours essayer de convaincre qu’il tiendra sa promesse d’améliorer les revenus des agriculteurs.
Emmanuel Macron doit faire le tour des stands durant toute la journée. L’année dernière, il était resté douze heures.