Les partenaires sociaux n'ont pas su saisir un privilège, a en somme expliqué Emmanuel Macron. Le président sous-entend que l'assurance chômage n'étant plus financée par les cotisations salariales mais par la CSG, les organisations syndicales n'ont plus autant de légitimité dans ce dialogue. Et il leur reproche vertement de se défausser sur l'Etat. « Chaque jour, dans le pays, corps intermédiaires, démocratie territoriale, démocratie sociale...laissez-nous faire. Et quand on donne la main. Mon bon Monsieur c'est dur... Reprenez-la, Reprenez-là », a-t-il ironisé sur BFM TV.
Mais les partenaires sociaux ne s'en laisse pas compter. Sur Twitter, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, rejette la faute sur l'exécutif. « La démocratie sociale a souvent prouvé son efficacité lorsqu'elle n'est pas soumise à des lettres de cadrage impossibles, menant sciemment dans l'impasse », a-t-il commenté. Le gouvernement demandait des mesures pour décourager les entreprises de recourir aux contrats courts. Il exigeait aussi un minimum d'un milliard d'euros d'économies par an.
Même colère du côté de Force ouvrière, le numéro un du syndicat Yves Veyrier conteste le fait qu'il y ait eu une vraie négociation sociale comme le soutient Emmanuel Macron et de s'appuyer sur l'Organisation internationale du travail (OIT) : une négociation collective revêt un « caractère libre et volontaire ».