Les images avaient enflammé la Toile, suscitant autant de critiques que d'élans de solidarité. Sur la La passerelle Léopold-Sédar-Senghor, lors de l'« acte VIII » des « gilets jaunes », un colosse allongeait des crochets contre des gendarmes, jusqu'à les faire reculer. La préfecture de police n'avait pas tardé à identifier le pugiliste : Christophe Dettinger, 37 ans, ancien champion de France 2007 et 2008 des lourds légers.
Les deux gendarmes blessés s'étaient vu prescrire 15 et 2 jours d'incapacité totale de travail. « C'était taper pour vraiment faire mal, voire tuer s'il le pouvait », avait déclaré l'un d'eux.
Au cours de sa brève comparution devant le tribunal, le 9 janvier dernier, Christophe Dettinger, estimant être un simple « gilet jaune », avait dit « regretter ses actes ». Ce père de trois enfants au casier judiciaire vierge avait expliqué avoir eu un accès de colère après avoir « vu des gendarmes matraquer un jeune homme et une femme au sol ».
Incarcéré depuis ce jour, il comparaîtra donc détenu ce mercredi. Le ministère public s'est opposé à une demande de remise en liberté jugeant la personnalité du boxeur inquiétante, impulsive et dangereuse.