Le projet de territoire présenté par le ministre de l’Ecologie se déroule sur quatre axes : créer des emplois, améliorer la mobilité entre la France et l’Allemagne, faire du territoire un modèle de transition énergétique et d’innovation par la création d’une société d’économie mixte franco-allemande. Mais les quelque 2 500 emplois en jeu seront-ils vraiment compensés ?
« Le projet de territoire tel qu’il est présenté à l’heure actuelle ne répond pas aux attentes, estime Jean-Luc Cardoso, délégué CGT à la centrale de Fessenheim. Il n’y a pas les emplois à la clef. Ça va être catastrophique pour les familles des agents mais aussi pour les familles des prestataires. Parce qu’il y en a déjà aujourd’hui qui ont démissionné par anticipation pour ne pas se retrouver en même temps que tout le monde sur le marché du travail. »
L’une des clés de la transformation est la création d’un parc d’activités transfrontalier au bord du Rhin, avec des conditions fiscales et sociales présentées comme « attractives » par le projet d’avenir.
Pourtant, Jean-Luc Cardoso, de la CGT, y voit un risque pour les travailleurs. « C’est le fait de faire un no man’s land socialo-financiero-économique du secteur du Haut-Rhin débordant sur l’Allemagne. Parce que là on va pouvoir y employer des salariés avec des contrats de travail qui vont relever d’autres juridictions dans des conditions financières et sociales qui ne sont pas acceptables. »
Les syndicats demandent donc à être étroitement associés à la transformation du territoire.