Alexandre Benalla avait déclaré en décembre dernier qu’il ne se tairait plus. Une menace à peine voilée de révéler des secrets si on continuait à l’embêter. Va-t-il aller plus loin devant les sénateurs et faire de nouvelles déclarations embarrassantes pour le chef de l’Etat, comme lorsqu’il a affirmé qu’il était encore en contact avec Emmanuel Macron, obligeant celui-ci à concéder qu’il avait répondu à deux de ses textos ? C’est tout l’enjeu de cette nouvelle audition.
La semaine dernière devant les sénateurs, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, avait mis Alexandre Benalla en cause en affirmant qu’il le soupçonnait d’avoir falsifié des documents. Des déclarations qui montrent que désormais, du côté de la présidence, il n’est plus question de ménager Alexandre Benalla.
La parade élyséenne semble être, comme l’ont indiqué dimanche les propos du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, de prendre acte de l’existence de dysfonctionnements qualifiés « d’insupportables et incompréhensibles pour les Français », mais d’en faire porter la principale responsabilité à Alexandre Benalla.
Débusquer les dysfonctionnements, c’est l’angle d’attaque des sénateurs pour éviter d’interférer avec la justice. Mais pour eux, pas question de laisser de côté la responsabilité de l’Elysée.
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