Education: Jean-Michel Blanquer persiste sur la voie des réformes

Jean-Michel Blanquer reste intimement convaincu qu’il n’y aurait pas eu de contestation lycéenne ces dernières semaines, sans la crise des « gilets jaunes ». Pas question donc de remettre en cause sa réforme du lycée qui a concentré nombre de critiques durant les récents blocages d’établissements et qui se traduira dès la rentrée prochaine par une suppression des filières L, ES et S.

Le ministre persiste et signe sur la voie des réformes. Qu'importe la récente mobilisation lycéenne, qu’importe le reproche qui lui est fait par les syndicats, de ne mener qu’un dialogue de façade, qu’importe enfin l’opposition frontale du Conseil supérieur de l’éducation qui a massivement rejeté ses nouveaux programmes du lycée, Jean-Michel Blanquer ouvre dossier sur dossier.

Sa loi pour une école « de la confiance » est attendue au Parlement pour le printemps. Elle rend l'école obligatoire dès l'âge de 3 ans. Elle s’attaque aussi à la formation des enseignants. Avec une volonté assumée de reprise en main par le ministère des écoles qui forment au métier de professeur.

Jean-Michel Blanquer veut en effet que les futurs enseignants bénéficient tous de la même formation. Selon lui, il n’est pas normal, par exemple, que certains d’entre eux bénéficient seulement de vingt heures de cours sur l’apprentissage de la lecture quand d’autres en reçoivent cinq fois plus.

Ce même projet de loi aborde un autre sujet sensible : l’évaluation des établissements avec une part d’auto-évaluation par les équipes éducatives, mais aussi l’intervention d’inspecteurs pédagogiques régionaux ou encore de gestionnaires du rectorat.

En revanche, le ministre de l'Education nationale a renoncé à constituer un classement des établissements.

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