Loi «gilets jaunes»: le marathon de Noël des deux assemblées

Les mesures d'urgence pour le pouvoir d'achat seront examinées dans l'hémicycle de l'assemblée nationale ce jeudi après-midi puis demain par le Sénat. Décidées en urgence par le gouvernement pour apaiser les revendications des «gilets jaunes», elles sont soumises aux élus dans le cadre d'une procédure accélérée et  devraient être adoptées largement.

C'est le sprint final pour cette loi que certains surnomment désormais la loi «gilets jaunes». Elle comprend notamment une augmentation de 100 € des aides sociales pour les personnes touchant le salaire minimum, la défiscalisation des heures supplémentaires et l'annulation de la hausse de la CSG pour les retraités modestes.

Présentée hier mercredi en conseil des ministres, elle a atterri directement sur le bureau de la commission des Affaires sociales de l'assemblée hier. Quatre articles, 148 amendements déposés dont la plupart ont été rejetés exceptés ceux de la majorité. Les discussions se sont terminées au début de nuit... Elles devraient à nouveau se terminer tard ce soir.

Dernier obstacle ensuite demain, au Sénat, où l'opposition de droite - selon plusieurs sources - ne devrait pas opposer de grande résistance. Les sénateurs sont prêts à aider le pouvoir à éteindre l'incendie des gilets jaunes.

Le budget 2019 voté

Objectif de ce parcours express : boucler le dossier avant ce week-end pour que les mesures s'appliquent l'an prochain. Les parlementaires n'ont en outre aucune envie revenir siéger entre Noël et le jour de l'An !

Les députés ont d'ailleurs adopté en fin de matinée le porjet de budget 2019, le texte le plus important de l'année. Avant le vote, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, a souligné que ce projet de loi de finances (PLF) était adopté « dans des circonstances particulières ». Les mesures d'urgence décidées par le gouvernement pour apaiser les revendications des gilets jaunes ayant quelque peu bouleversé l'orthodoxie budgétaire exigée par Bruxelles. Mais Bruno Le Maire a assuré que la France avait « la compréhension de la Commission européenne» qui a noté la «nécessité de répondre au cri de colère" des "gilets jaunes" ».

 

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