«Gilets jaunes»: Edouard Philippe annule des mesures, puis fait marche-arrière

Cacophonie au sommet de l’État. Mardi 18 décembre dans l’après-midi, Matignon a annoncé vouloir annuler certaines mesures promises en novembre aux « gilets jaunes » : extension du chèque énergie à deux millions de foyers supplémentaires, relèvement du barème kilométrique et doublement de la prime à la conversion… avant de revenir quelques heures plus tard sur sa décision, « après discussion avec les parlementaires ». Ces mesures sont finalement maintenues.

Les députés ont appris avec consternation la suppression de ces mesures dans l’après-midi. Officiellement, elles devaient compenser la hausse des taxes sur le carburant, mais comme l’exécutif a renoncé à ces taxes, il n’y avait plus de raison de maintenir ces aides.

Dans les rangs de la majorité, c’est l’émoi. Matthieu Orphelin, député La République en marche (LREM), a estimé sur Twitter que renoncer à ces mesures est « une véritable ERREUR », qui rend « inaudible et incompréhensible la parole politique dans la situation actuelle ». Situation de défiance et de tension avec les gilets jaunes.

La levée de boucliers est telle que quelques heures plus tard, Matignon annonce finalement rétablir ces aides au pouvoir d’achat et à la transition énergétique. Un couac qui témoigne des difficultés de dialogue entre l’exécutif et sa majorité, mais aussi de la précipitation du pouvoir pour tenter de boucler un budget à l’équilibre avant la fin de l’année.

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