Le mouvement des « gilets jaunes » bat son plein sur l’Ile de la Réunion où a débarqué ce mercredi la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Cette dernière arrive dans une atmosphère tendue entre les activistes et les commerçants qui sont touchés par le mouvement. Une habitante, propriétaire d'un gîte dans la ville thermale de Cilaos au centre de l'île et accessible par une seule route, fait part de son désarroi sur RFI. « De l’essence, il n’y en a plus. Dernièrement, c’était un jour dans la semaine et j’avais des gens qui étaient là. On avait entendu que le camion d’essence était monté et les touristes qui étaient là sont partis vite fait pour avoir un peu d’essence. Là-bas, les gendarmes disaient que c’était juste pour l’urgence, les pompiers, les médecins, mais pas pour les particuliers. Puis après, ils ont décidé de donner aux particuliers pour 15 euros d’essence, pas plus. Il n’y a plus de ravitaillement. Il y a pas mal de choses comme la viande, les légumes, tout ça, on n’en trouve plus actuellement. Je comprends le mouvement, mais pour les barrages je trouve qu’il faut laisser quand même les gens vivre parce que là, à La Réunion, actuellement il y a pas mal d’entreprises, de petites entreprises, qui ferment. ».
Girardin compte « dialoguer »
La ministre des Outre-mer Annick Girardin est arrivée mercredi à La Réunion, où elle a immédiatement rencontré des « gilets jaunes », avec lesquels elle compte « dialoguer » pendant « plusieurs jours » pour « trouver les points de sortie de cette crise ».
Après avoir atterri à 10h00 (07h00 à Paris), elle s'est rendue sur le rond-point situé à proximité de l'aéroport de l'île où l'attendaient quelque 2 000 «gilets jaunes», a constaté une correspondante de l'AFP. « Je suis là pour écouter les Réunionnais et les Réunionnaises, je suis là pour dialoguer avec eux plusieurs jours, je suis là pour faire avec eux parce que c'est faire ensemble qui permettra à La Réunion de se relever de cette crise de plusieurs jours », a-t-elle déclaré.
(avec AFP)