«Gilets jaunes» et mobilité: Elisabeth Borne défend les choix gouvernementaux

Au lendemain des manifestations des « gilets jaunes » et à la veille de la présentation en conseil des ministres du plan « mobilité », Elisabeth Borne défend la politique du gouvernement dans les colonnes du « Journal du Dimanche », ce 25 novembre. La taxe carbone tant décriée par les « gilets jaunes » ne devrait pas être supprimée.

L'exécutif n'entend pas décréter de moratoire sur les prochaines hausses de la taxe carbone. Comme Emmanuel Macron et Edouard Philippe avant elle, Elisabeth Borne assène que la trajectoire dans laquelle s'est engagé le gouvernement pour lutter contre le dérèglement climatique est « nécessaire ».

Néanmoins, la ministre des Transports se veut compréhensive, estimant dans le JDD que « la transition écologique ne doit pas pénaliser les plus modestes ». Mais pour elle, leurs difficultés viennent en fait d'un abandon des territoires lié, selon elle, au « tout-TGV » aux dépend des transports courtes distances.

Orientation des mobilités

Et c'est à ce rééquilibrage que veut s'atteler le gouvernement avec sa loi d'orientation des mobilités. Il devrait donc investir plus de 2,5 milliards d'euros pour augmenter l'offre de trains dits « du quotidien ».

Pour l'entretien des routes, le budget devrait passer de 800 millions d'euros cette année à 930 millions d'ici à 2023. Et puis un plan d'un milliard d'euros sur dix ans pourrait être lancé pour désenclaver certaines zones.

Vignette poids lourd

Mais, pour financer tout ça, l'Etat ne pourra peut-être pas compter sur la vignette poids lourd. Pour l'instant, cette question qualifiée de « sensible » par la ministre, n'a pas été tranchée. Le gouvernement craint peut-être que les routiers se joignent aux « gilets jaunes ».

Sans cette vignette, à partir de 2020, il manquerait 500 millions d'euros pour financer les projets. Elisabeth Borne n'avance pas vraiment de piste alternative, mais promet qu'en aucun cas, l'exécutif ne fera payer les particuliers.

Partager :