C'est une zone de 30 kilomètres de côtés. Une zone rurale dans le département de l'Ain. Entre 2009 et 2014, sept enfants y sont nés sans bras ou sans mains.
L'organisme SPF, Santé publique France, est alors diligenté pour déterminer si statistiquement ce nombre de cas est élevé et est donc provoqué par quelque chose, ou si au contraire, ce n'est que le fruit d'un hasard malheureux. Le rapport est rendu début octobre, et les experts sont formels : c'est le hasard qui est en cause.
Mais ce travail ne semble pas être irréprochable. Ce rapport est tout d'abord signé SPF et non par les scientifiques qui en sont les auteurs contrairement à l'usage. Mais surtout, cette conclusion est en total désaccord avec d'autres études menées auparavant, notamment celles du Registre des malformations en Rhône-Alpes, le Remera, qui estime que le nombre de cas recensés dans la zone est cinquante fois supérieur à ce qui est normalement attendu.
Sur une affaire aussi sensible, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a donc décidé de lancer une nouvelle enquête. Elle sera à nouveau confiée à Santé publique France, mais pas seulement puisque l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, mènera également les investigations.