Avec notre envoyée spéciale à Fréjus, Anne Soetemondt
Le très populaire ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini était un peu la vedette de cette rentrée politique du Rassemblement national (RN), ex-FN, ce 16 septembre à Fréjus, dans le sud de la France.
Son représentant, le député Flavio Di Muro, y a délivré un message d’union à huit mois des élections européennes de mai 2019, scrutin en général favorable aux frontistes. « Organisons-nous et croyons en nous et l'année prochaine, tous ensemble, nous gagnerons », a-t-il déclaré sous les applaudissements.
« Effet Salvini »
La stratégie de Marine Le Pen consiste à gagner en profitant d’une dynamique européenne de percée des partis nationalistes. « La grande bataille des européennes qui s'ouvre peut tout changer, a-t-elle affirmé. Nous sommes comme la Ligue italienne de Matteo Salvini ou le FPÖ [Parti de la liberté] autrichien de Heinz-Christian Strache, des partis qui défendons becs et ongles nos nations et notre civilisation ».
Les militants, qui apprécient la politique anti-migrants menée depuis quelques mois à moins de cent kilomètres de Fréjus, sont convaincus que le Rassemblement national peut bénéficier d’un « effet Salvini ». « Cela donne de la crédibilité de dire que les nationaux sont au pouvoir et que cela fonctionne et que quand ils sont au pouvoir. Des mesures sont mises en place et elles sont exécutées », explique l'un d'entre eux.
Cette rentrée politique du RN s'effectue sans alliance ni annonce mais marque un vrai retour aux fondamentaux de l’extrême droite.