Pour Marine Le Pen, la décision de geler la dotation équivaut à une « peine de mort » pour le parti. Chaque année l'Etat verse au Rassemblement national 4 millions d'euros. Comme pour toutes les autres formations, il s'agit d'un montant proportionnel au nombre de voix exprimées pendant les élections. La moitié du montant a donc été retenue par les juges au mois de juillet, et l'autre moitié ne sera pas versée dans l'immédiat.
D'après des cadres du Rassemblement national, la situation financière du parti est donc loin d'être saine. Pire, d'après une source proche du dossier contactée par RFI, le parti risque la cessation de paiement. Et ce dès la fin du mois d'août
La formation tente le tout pour le tout pour débloquer les deux millions. Un blocage nécessaire pour les juges. Pour éviter un éventuel non-paiement si le parti est condamné à une amende.
Le Front national est soupçonné d'avoir salarié avec des fonds européens des assistants parlementaires qui travaillaient en fait à Paris ou en France. Très loin des thématiques européennes. Le préjudice total évalué par le Parlement européen s'élève à près de 7 millions d'euros entre 2009 et 2017.