Les mauvais comportements sexuels ne suffisent plus à expliquer certaines logiques de prévention en matière de VIH. Et le modèle français de recherche est basé sur la participation et la collaboration originale entre les chercheurs et les associations. Les patients peuvent ainsi donner leur avis et orientent la recherche médicale, comme la PrEP par exemple. La prophylaxie pré-exposition a en effet transformé le paysage de la prévention.
Le Pr Gabriel Girard de l’Institut de recherche en Santé Publique de l’Université de Montréal. « La France a proposé un modèle original où il y avait vraiment ce lien entre des associations, notamment Aides, et des chercheurs en sciences sociales, des cliniciens, des chercheurs en sciences biomédicales. L’autre point c’est que la France n’a jamais dissocié l’analyse des comportements de prévention et puis l’analyse des mobilisations sociales autour de la prévention. Comment les gens se comportent, est-ce qu’ils utilisent ou pas des préservatifs, comment ils perçoivent le risque... Mais on a aussi indissociablement des travaux sur le fait que les homosexuels se soient mobilisés et aient constitué des associations, des collectifs pour répondre aux défis posés par le VIH. »
Les travaux français sur la prévention du VIH ont permis de développer un très large champ de recherche lié au Sida à propos de la sexualité des minorités. D’autres résultats seront présentés certainement lors de la 22e Conférence internationale sur la recherche sur le Sida qui aura lieu à Amsterdam du 22 au 27 juillet prochains.