Des primes, des aménagements du temps de travail ont été prévus pour récompenser les effectifs policiers qui sont sur le pont depuis plus de trois ans, sollicités par la menace terroriste. Des mesures auxquelles s'ajoutent un plan de revalorisation des carrières, et d'importants recrutements : 10 000 nouvelles embauches sont prévues d'ici 2022.
Les magistrats de la Cour des comptes s'en inquiètent. Sans juger ces mesures sur le fond ou sur leur pertinence, ils constatent simplement le fait mathématique : les objectifs d'économies sont compromis.
Le gouvernement ne voit pas de problème
Pour chaque ministère, le Parlement fixe un plafond de dépense à ne pas dépasser. Pour la mission « sécurité » du ministère de l'Intérieur, c'est 13,5 milliards d'euros maximum, un objectif qui est jugé difficilement atteignable. Tenu par la loi de répondre aux inquiétudes de la Cour des comptes, le gouvernement, lui, ne voit pas de problème.
Edouard Philippe juge ces risques de dépassement maîtrisés, parce qu'anticipés. Le Premier ministre explique également que des économies doivent d'ailleurs intervenir, avec par exemple des diminutions d'effectifs dans les états-majors.