Le tribunal de commerce de Paris s'est déclaré « incompétent ». C'est ce qui ressort du jugement, consulté par nos confrères de l'Agence France Presse. Le groupe Bolloré accusait France Télévision d'avoir « dénigré » son entreprise sous couvert d'enquête journalistique, c'est pourquoi il réclamait 50 millions d'euros.
Dans ce reportage, qui retrace le parcours de Vincent Bolloré, plusieurs séquences sont consacrées à ses activités en Afrique. Celles notamment de la Socapalm, une société qui produit de l'huile de palme au Cameroun dont Vincent Bolloré est actionnaire.
Le reportage montre les conditions de travail des sous-traitants dans les palmeraies. Des sous-traitants parfois présentés comme mineurs et travaillant sans vêtements de protection. Le reportage revenait également sur les conditions d'attribution de la concession portuaire de Kribi en 2015, là aussi au Cameroun.
Si le tribunal de commerce de Paris s'est déclaré « incompétent » dans cette procédure pour « dénigrement », la bataille judiciaire entre Vincent Bolloré et les auteurs de son portrait n'est pas pour autant terminée. L'avocat de l'industriel français, maître Didier Malka, a l'intention de faire appel.
Une troisième procédure judiciaire est en cours, au Cameroun cette fois. La Socapalm a, elle aussi, attaqué en diffamation le groupe France Télévision et le journaliste Tristan Waleckx, l'un des auteurs de l'enquête.