13 novembre 2015 : 8 militaires armés de leurs fusils d'assaut Famas restent pendant 2h20 devant le Bataclan sans intervenir. Pourtant, à l'intérieur, trois terroristes font 90 victimes.
Des faits déjà évoqués par la commission d'enquête après les attentats, révélant que les militaires auraient clairement reçu de leur hiérarchie l'ordre de ne pas intervenir en attendant les forces d'intervention rapide.
Une situation insupportable pour 17 familles qui ont décidé de porter plainte. « Il ne faut pas faire d'amalgame, ce n'est pas nos militaires que nous mettons en cause, mais ces cols blancs qui ont sciemment pris la décision de donner instruction de ne pas intervenir alors qu'ils étaient devant le Bataclan. Ces questions-là taraudent mes clients », souligne Me Samia Maktouf, avocate des parties civiles.
En cause à l'époque, la chaîne de commandement. Sur le territoire national, aucun militaire ne peut agir sans l'accord de la police qui aurait préféré gérer elle-même l'assaut du Bataclan.
Certains avocats n'hésitent pas à parler de guerre des polices. Mais depuis ces attentats, les règles d'engagement ont changé. Aujourd'hui, c'est la doctrine du premier arrivé, premier intervenant, qui prévaut.