La mesure sera effective dès la rentrée prochaine. Finies les récrés passées accrochées à son téléphone, que ce soit dehors ou en cours, les portables seront bannis des établissements scolaires. Les députés LREM, MoDem et UDI ont voté pour, les autres groupes qui dénonçaient un texte inutile se sont abstenus ou ont voté contre.
L'utilisation du téléphone portable est déjà interdite pendant les cours depuis 2010, sauf pour des besoins pédagogiques. En étendant cette interdiction à l'ensemble de l'enceinte scolaire, ce texte de loi vient donc compléter une mesure déjà existante.
Jusqu'à présent, le personnel encadrant ne pouvait légalement pas confisquer les portables ou tout autre objet numérique, car seuls les objets dangereux peuvent être saisis dans les établissements scolaires. C'est désormais possible, un amendement a été adopté dans ce sens. Mais cette interdiction s'applique par défaut. Si le règlement intérieur d'une école ou d'un collège permet d'utiliser son téléphone, la loi ne pourra s'y opposer.
Ce jeudi matin, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a pourtant défendu devant les députés ce qu'il a appelé un « enjeu de société ». Un texte « inutile, absurde, un effet de communication », a-t-on pu entendre chez certains élus de l'opposition, des Républicains au PCF.
Les élus LREM, qui avaient pensé étendre l'interdiction du portable aux personnels et enseignants, ont finalement fait machine arrière. Jean-Michel Blanquer a jugé que ce ne serait « pas opportun », notamment pour éviter des « effets pervers » en termes de sécurité. Aujourd'hui, 93 % des 12-17 ans possèdent un téléphone.
→ A (RE)VOIR :Les smartphones à l'école sont-ils seulement un problème ?