« Alors madame la ministre, pouvez-vous nous en dire plus sur le processus d'ouverture des archives ? » Si la question posée par le député de la majorité Hubert Julien Laferrière a eu le mérite de la clarté, Florence Parly, la ministre des Armées, n'a pas voulu entrer dans les détails. Elle a préféré saluer les annonces faites par le président français il y a deux semaines. « Je salue la décision du président de la République qui a affirmé que toutes les archives devaient être concernées, pas seulement celles des armées qui ont systématiquement donné suite aux demandes de déclassification qui leur ont été adressées. Il n'y a donc aucune raison d'avoir peur car c'est la déclassification qui permettra aussi d'apaiser les fantasmes et de mettre un terme à d'insupportables suspicions. »
Car pour la ministre, la France n'a rien à se reprocher dans ce dossier : « Je ne laisserai pas entâcher l'honneur de nos armées », a-t-elle assuré, avant de se féliciter de l'initiative lancée par Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a annoncé qu'un travail d'étude sur la période serait prochainement confié à un groupe de chercheurs. « Nos enfants doivent savoir ce que la France a fait au Rwanda, a poursuivi Florence Parly, ils doivent savoir ce que nos militaires y ont fait. Nous sommes toujours aux côtés de ceux qui ont combattu pour la France. Nous y serons jusqu'au bout. »
Florence Parly a donc profité de l'occasion pour réaffirmer son soutien aux armées. Pour en savoir plus sur le processus de déclassification des archives militaires, il faudra en revanche patienter.
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