Une société, GL Events, aurait fait bénéficier Emmanuel Macron de ristournes, de réductions exceptionnelles. L'entreprise est spécialisée dans l'évènementiel. Pour la location de la salle de la Mutualité à Paris, en juillet 2016, En Marche! reçoit une facture d'un peu plus de 20 000 euros. Pour la même salle, François Fillon des Républicains ou Benoît Hamon au Parti socialiste déboursent le double.
Antton Rouget a signé l'enquête sur le site de Médiapart. « Il faut comprendre qu’on n’est pas dans une relation commerciale basique, dit-il. On est quand même sur un sujet extrêmement sensible d’un candidat à l’élection présidentielle. Aujourd’hui ce que nous constatons c’est qu’il y a clairement eu une inégalité entre les différents candidats à l’élection présidentielle et que des rabais qu’a pu toucher Emmanuel Macron n’ont pas profité à d’autres candidats. Et évidemment ça interpelle, ça pose question, ça mérite sans doute qu’on regarde encore cela de plus près. »
En Marche! se défend : les ristournes sont issues de négociations. Des informations publiques, consultables auprès de la Commission nationale des comptes de campagnes chargée d'examiner les comptes.
« La Commission nationale des comptes de campagne est totalement sous dotée par rapport à son objet et on se rend compte qu’elle n’a absolument pas les moyens finalement de son ambition et de sa mission », ajoute Antton Rouget.
La commission a finalement validé les comptes de campagnes d'Emmanuel Macron. Malgré 200 000 euros de dépenses apparemment sous-évaluées.