Pays basque: une «rencontre internationale» pour parler de la fin d'ETA

Une conférence internationale portant sur le processus de paix au Pays basque doit se tenir le 4 mai dans le sud-ouest de la France, alors que la dissolution du groupe indépendantiste ETA est imminente.

« Le moment est venu de renouveler notre engagement en faveur de la paix », a lancé Raymond Kendall, médiateur international de ce conflit vieux de 60 ans, lors d'une conférence de presse à Bayonne ce lundi 23 avril. L'expert du Groupe international de contact (GIC), également ancien secrétaire général d'Interpol, a également invité « toutes les organisations civiles et politiques » à participer à cette rencontre organisée à Cambo-les-Bains, pour « poser un nouveau jalon sur le chemin de la paix ».

L'ETA (Euskadi Ta Askatasuna ou Pays basque et Liberté), née en 1959, a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée, après 43 ans de violences au nom de l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre. Etape majeure vers la paix, elle a livré le 8 avril 2017 aux autorités françaises une liste de huit caches d'armes dans le sud-ouest de la France. Un geste salué par Paris, mais jugé encore insuffisant pour l'Espagne.

Excuses

Enfin, vendredi 20 avril, l'ETA a pour la première fois demandé « pardon » à ses victimes, préambule nécessaire à la dissolution unilatérale du groupe séparatiste exigée par Madrid. « Nous sommes conscients d'avoir provoqué durant cette longue période de lutte armée beaucoup de douleur et des dommages irréparables, a écrit l'ETA dans un communiqué historique. Nous voulons manifester notre respect aux morts, aux blessés et aux victimes des actions de l'ETA (...) Nous le regrettons sincèrement. »

Mais ce communiqué a quelque peu tourné à la polémique en Espagne car il s'adresse aux « victimes qui n'avaient pas de participation directe au conflit ». Ce qui semble de fait exclure élus, policiers, gardes civils et militaires tués ou blessés par l'organisation.

(avec AFP)

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