Avec notre envoyée spéciale à Rouen, Valérie Gas
« Visiblement, il n’est pas prêt à écouter tout le monde. Nous, on est des salariés, on se fait dégager de la voie publique », s’insurge un manifestant qui voulait se faire entendre. Emmanuel Macron n’a pas croisé les manifestants. Mais à l’intérieur de l’hôpital de Rouen où il a effectué, en compagnie de son épouse, une visite consacrée à la prise en charge de l’autisme, le chef de l’Etat a été interpellé par un membre du personnel soignant qui s’est fait le relais des revendications de ses collègues. « Il y a des fermetures de lits dans les services, a ainsi lancé une infirmière. On a besoin de moyens, on a besoin de personnel ».
« Il y a besoin aussi de réorganisation », a rétorqué le président de la République qui est resté ferme, et a manifesté sa volonté de poursuivre sa visite et de parler de l’autisme. Mais il a reconnu l’existence d’un mécontentement social qui s’est rappelé à lui lors de ce déplacement. « Il y a aujourd’hui des sujets sur lequel le gouvernement a fait des annonces qui font l’objet de réactions, de protestations qui sont tout à fait légitimes qui suppose un travail, des explications continues de la part du gouvernement. La situation ne doit empêcher le gouvernement de gouverner et de faire des choses importantes pour des millions de nos concitoyens ».
Même s’il veut afficher sa sérénité, le chef de l’Etat doit prendre en compte la persistance d’un mouvement social qui perturbe la vie des Français.