France: les femmes victimes de viols mal prises en charge, dénonce le Groupe F

Les femmes victimes de violences sont mal prises en charge par la police et la gendarmerie. C'est le constat qui ressort d'une enquête publiée ce mardi. Lancée le 12 mars dernier par le mouvement Groupe F, cette enquête a permis de recueillir en 10 jours plus de 500 témoignages de femmes victimes de violences ou de harcèlement sexuel. L'occasion pour les initiateurs de tirer la sonnette d'alarme pour exiger une meilleure prise en charge des victimes qui ont le courage de porter plainte.

Le Groupe F est un tout jeune mouvement féministe dont le crédo est l'action. La militante féministe Caroline de Haas a annoncé sa mise en place le 29 mars dernier, en présentant ce collectif comme étant la première agence non gouvernementale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. A ce jour le Groupe F compte 5 000 adhérents, mais son objectif est d'atteindre 100 000 membres d'ici à un an.

Après une formation sur les spécificités des violences, les bénévoles, hommes et femmes, se voient confier des missions à accomplir chaque jour partout en France, pour faire évoluer les mentalités.

D'ici deux semaines, des militants vont d'ailleurs sillonner les commissariats et gendarmeries pour coller des affiches de prévention et des numéros d'association de prise en charge des victimes. Autre action prévue : l'affichage d'étiquettes dans les entreprises, sur lesquelles on peut lire par exemple : « Elle est mignonne ta jupe, elle te moule bien les fesses ! ».Tout cela bien évidemment pour dire qu'un tel comportement relève du harcèlement sexuel.


La difficulté à porter plainte pour les femmes victimes de violences

Selon une enquête publiée ce mardi par le Groupe F, 9 femmes sur 10 affirment avoir été mal accueillies par la police et la gendarmerie, notamment dans le cas de violences conjugales. Le mouvement féministe affirme avoir reçu plus de 500 témoignages de femmes en dix jours via les réseaux sociaux.

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