Serge Tournaire et Nicolas Sarkozy, c'est une vieille histoire : le 16 février 2016, c'est lui qui inculpait l'ancien chef de l'Etat dans le dossier Bygmalion, déjà une affaire de financement illégal de campagne électorale, la présidentielle de 2012 cette fois.
Le juge Tournaire a fait ses armes en Corse, à Ajaccio, puis à Marseille en première ligne face au grand banditisme. A Paris, au sein du parquet national financier, de nombreux dossiers sensibles ont fini ces dernières années sur son bureau : l'affaire Tapie, l'achat de voix par Serge Dassault ou encore l'affaire Pénélope Fillon.
C'est un juge de l'ombre, un magistrat discret, un excellent technicien du droit, c'est aussi une poigne de fer, qui n'hésite pas à user des gardes à vue et autre détention provisoire. C'est un inquisiteur, disent les avocats qui s'y sont frottés. Aux méthodes décriées : c'est lui qui a placé sur écoute Nicolas Sarkozy et son avocat et ainsi révélé l'affaire Paul Bismuth.
Serge Tournaire et Nicolas Sarkozy deux vieilles connaissances, deux caractères aux antipodes, l'assurance de faire des étincelles dans le bureau du juge. Encore plus si le juge Tournaire opte pour une nouvelle inculpation de l'ex-président Sarkozy.